UFC-Que Choisir de Côte d'Or

Un vendeur n’a pas tous les droits !

Nombreux sont les consommateurs qui se rapprochent de l’UFC-Que Choisir pour évoquer des difficultés rencontrées à l’occasion d’un achat auprès de commerçants : refus de paiement par chèque, promotion non respectée, prélèvement automatique imposé…

Avec le développement des achats en ligne, les offres de vente se sont multipliées et de nouvelles questions se posent, notamment concernant la protection des données personnelles.

Vous voulez légitimement connaître vos droits en tant qu’acheteur afin de ne plus subir la loi des vendeurs.

S’agissant du prix et de son paiement, non, un vendeur n’a pas tous les droits. Ses pratiques peuvent être légales ou admises sous certaines conditions mais elles peuvent aussi être interdites !

L’UFC-Que Choisir conseille aux consommateurs d’être vigilants et aussi de faire jouer la concurrence avant d’acheter.

Retrouvez notre publication « Un vendeur n’a pas tous les droits ! »

21 juillet 2019

Voyager en solo coûte plus cher…

L’UFC–Que Choisir dénonce, sur la base d’une étude des politiques tarifaires de 17 des principaux acteurs du tourisme1, les surfacturations injustifiées dont sont victimes les consommateurs voyageant seuls. Les suppléments appliqués sont hors de proportion avec les coûts réellement supportés par les professionnels et semblent plutôt relever d’une pratique de sur-marge au détriment des personnes seules.

L’UFC-Que Choisir a relevé les prix de 86 séjours tout compris (en club vacances, à l’hôtel ou en croisières), en France et à l’étranger2. Nous avons comparé le prix par personne pour un couple au prix pratiqué pour un voyageur seul. Comme le montre l’infographie ci-dessous, le prix d’un séjour d’une semaine en solo est en moyenne moitié plus élevé (53 %).

Infographie coût du voyage pour les célibataires

Dans le détail, c’est dans les clubs vacances que le surcoût est le moins marqué, notamment en France. En revanche, les voyages combinés (vol et hôtellerie tout compris) à l’étranger appliquent un surcoût moyen de 52 %. Enfin, les grands croisiéristes se livrent à un véritable matraquage des célibataires : le prix payé par une personne seule est en moyenne presque équivalent au prix total payé par un couple !

Un supplément sans justification économique apparente

Tous types de voyages confondus, notre étude montre un surcoût moyen de plus de 400 € par semaine pour une personne seule. Ce surcoût est d’autant moins acceptable que l’on peine à y déceler une justification économique. S’il est compréhensible que l’occupation d’une même chambre soit facturée peu ou prou au même prix à une ou deux personnes (les coûts sont effectivement proches), comment ne pas s’insurger devant les sur-tarifications des prestations directement liées au nombre de voyageurs ? Il en est ainsi du transport, des repas et boissons, ou des prestations d’animation ou de loisirs inclues dans le prix.

Les grandes disparités de supplément pour personnes seules entre les différents voyagistes, pour des destinations et des prestations similaires, montrent d’ailleurs bien l’absence de justification économique des suppléments les plus élevés. Ainsi, sur les clubs vacances en France, TUI ou Thomas Cook appliquent un supplément de moins de 25 % en moyenne, quand il dépasse 40 % chez Fram ou Marmara. Quant aux croisiéristes, c’est le grand-écart concernant leur politique de supplément voyageurs seuls : il est de 34 % en moyenne chez Costa, de 96 % chez MSC Croisières et de 149 % chez Royal Caribbean. Ce qui signifie qu’avec cette compagnie, une personne seule paie 25 % plus cher qu’un couple !

Parcs d’attraction : chez Disneyland, mieux vaut ne pas être une famille monoparentale

Nous avons enfin observé les pratiques tarifaires des quatre principaux parcs d’attraction français, en comparant les tarifs d’un séjour pour une famille de deux enfants, selon qu’elle compte un ou deux adultes. Si l’on déduit le coût des entrées, on se rend compte que la partie hôtelière du séjour est moins chère pour un adulte que pour deux au Parc Asterix, au Futuroscope et au Puy du Fou. C’est en revanche l’inverse chez Disneyland Paris, qui facture plus cher la même chambre à une famille monoparentale qu’à une famille avec deux adultes.

Décidée à promouvoir le juste prix et une société de consommation non discriminatoire, l’UFC-Que Choisir exhorte les voyagistes à adopter une tarification responsable des vacances en solitaire, qui ne répercute que les surcoûts réellement supportés par les professionnels. L’association appelle par ailleurs les consommateurs à la vigilance sur les suppléments appliqués, qui peuvent varier fortement d’un voyagiste à l’autre, et leur recommande de faire jouer la concurrence.

Notes

1 Les relevés de tarifs concernent : Belambra, Club Med, Costa Croisières, Disneyland Paris, Fram, Futuroscope, Look Voyages, Marmara, MSC Croisières, Oui SNCF, Parc Astérix, Promovacances, Puy du Fou, Royal Caribbean, Thomas Cook, TUI, Voyage Privé.
2 Prix relevés entre le 21 juin et le 9 juillet 2019, pour des séjours d’une semaine au deuxième semestre 2019, sauf exception, vers les destinations suivantes (variables selon le type de séjour) : Alpes, Atlantique, Bretagne, Corse, PACA et Amériques, Asie, Caraïbes, Europe du Nord, Grèce, Italie, Maroc, Méditerranée, Péninsule ibérique, Tunisie.
3 Deux jours au parc et une nuit d’hôtel.

 

13 juillet 2019

Etiquetage nutritionnel : savez-vous ce que vous mangez ?

NUTRI-SCORE  : le combat de l’UFC-Que Choisir présenté en vidéo !

L’UFC-Que Choisir s’est fortement impliquée, depuis plusieurs années, dans le combat tendant à garantir une plus grande transparence pour les consommateurs, en matière d’alimentation. Notre association a notamment obtenu, malgré un intense lobby contraire de l’industrie agro-alimentaire, l’adoption du logo Nutri-Score.

Alors que nous mobilisons depuis plusieurs semaines les consommateurs, l’UFC-Que Choisir lance aujourd’hui une nouvelle campagne de promotion de ce combat, en présentant une vidéo détournant le film « le Silence des Agneaux » pour valoriser notre implication dans l’adoption du Nutri-Score.

Vidéo accessible en cliquant sur ce lien

Comment fonctionne le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score repose sur un système de 5 notes en couleur allant de A (meilleure note, en vert) à E (moins bonne note, en rouge).

nutriscore combats logos

Cette double lecture permet un accès aux informations essentielles en un clin d’œil. Ainsi, même à distance, ou en faisant ses courses en ligne, le consommateur peut identifier la valeur nutritionnelle d’un produit, sans avoir à en lire la composition à l’arrière de l’emballage. Le système a aussi été pensé pour demeurer compréhensible pour les personnes daltoniennes ou ayant du mal à distinguer les petites lettres.

Une pétition pour obtenir la généralisation du Nutri-Score

Évidemment, le Nutri-Score ne soulève pas l’enthousiasme de bon nombre d’industriels de l’agroalimentaire, notamment ceux fabriquant les produits les plus susceptibles de récolter des scores D ou E. Ils se sont donc mobilisés de différentes façons pour empêcher son adoption.

En mai 2019, le Nutri-Score, système facultatif, n’est affiché que sur 30 % des produits alimentaires. L’UFC-Que Choisir et 6 autres associations de consommateurs européennes ont donc lancé le 20 mai 2019 une initiative citoyenne européenne, sorte de pétition prévue par les textes européens, pour imposer l’étiquetage Nutri-Score sur l’ensemble du territoire européen via le site www.pronutriscore.org.

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Objectif : recueillir un million de signatures pour que la Commission européenne examine et se prononce sur la proposition d’imposer l’affichage du Nutri-Score sur les produits alimentaires au sein de l’Union européenne.

Étiquetage nutritionnel Le Nutri-Score soutenu par l’UFC-Que Choisir

Une pétition d’initiative citoyenne, c’est quoi ?
L’initiative citoyenne européenne (ICE) est un instrument de démocratie participative qui permet aux citoyens de proposer des changements juridiques. Il offre un droit d’initiative politique à un rassemblement d’au moins 1 million de citoyens de l’Union européenne (UE), venant d’au moins un quart des pays membres. Une telle initiative permet à des citoyens de différents États membres de se rassembler autour d’un sujet qui leur tient particulièrement à cœur, en vue d’influencer l’élaboration des politiques de l’UE.

 

5 juillet 2019