UFC-Que Choisir de Côte d'Or

Gaz et électricité : interdiction du démarchage à domicile ?

La pétition de l’UFC-Que Choisir et de quelques autres associations en faveur de l’interdiction du démarchage téléphonique a recueilli un franc succès. Le Médiateur national de l’énergie passe à son tour à l’offensive en réclamant l’interdiction du démarchage à domicile.

Avec près de 350 000 signatures, la pétition demandant l’interdiction du démarchage téléphonique est une réussite. L’Assemblée nationale s’en est même emparée lors de ses débats sur une proposition de loi visant à interdire le démarchage téléphonique, et si la pratique n’est pas purement et simplement interdite comme le souhaitait l’UFC-Que Choisir, les députés ont voté une mesure tout à fait décisive. Ils l’ont interdit en matière de rénovation énergétique. Si le Sénat confirme ce vote, c’en sera vraiment fini du harcèlement téléphonique pour de l’isolation ou du chauffage à 1 €, pour des bilans énergétiques fictifs et en rien obligatoires, etc. Il s’agira d’un progrès considérable.

Face à la frénésie de démarchage abusif de certains fournisseurs d’énergie, en particulier Engie, Eni et Iberdrola depuis peu, le Médiateur national de l’énergie monte à son tour au créneau. Il réclame l’interdiction du démarchage à domicile pour les offres commerciales de gaz et d’électricité. Comme Que-Choisir récemment,  il souligne que le contexte de la fin des tarifs réglementés du gaz en 2023 provoque une explosion des pratiques frauduleuses. « Il est inadmissible que des consommateurs se retrouvent avec des contrats de fourniture d’énergie qu’ils n’ont pas compris, voire qu’ils n’ont jamais signés, souligne-t-il. La mesure la plus efficace pour les protéger serait l’interdiction du démarchage à domicile. » Face aux témoignages d’abus qui n’en finissent pas d’arriver, Que Choisir approuve. La défense des consommateurs contre le démarchage agressif dépend désormais du gouvernement et du Parlement.

28 février 2020

Changez enfin d’assurance emprunteur pour économiser des milliers d’euros !

Trois ans après l’adoption du droit à la résiliation annuelle de l’ensemble des contrats d’assurances emprunteur, le marché demeure outrageusement dominé par les banques qui se rendent régulièrement coupables de manœuvres pour décourager les consommateurs d’en changer.

Décidée à ce que cette avancée législative permette aux emprunteurs de bénéficier effectivement de gains massifs de pouvoir d’achat, l’UFC-Que Choisir lance un calculateur pour prendre connaissance des économies réalisables en changeant d’assurance emprunteur et sa filiale la SAS Que Choisir, immatriculée à l’ORIAS1, propose un comparateur « assurance emprunteur » pour qu’ils puissent identifier le contrat le plus adapté et un service d’aide au changement.

Lire la suite de l’article paru le 2402 dans Que Choisir

26 février 2020

Publicités sur les réseaux sociaux : comment éviter les pièges ?

Facebook, YouTube, Instagram, twitter… Chaque jour, des publicités ciblées inondent les réseaux sociaux pour vanter bien trop souvent, les mérites de produits contrefaits, inexistants ou liés à des abonnements cachés. Selon une étude récente de la Commission européenne, 56 % des Européens ont été victimes de fraude au cours des 2 dernières années. Face à l’ampleur des réclamations, le réseau des Centres Européens des Consommateurs (ECC-Net) qui fête ses 15 ans cette année, se mobilise à l’occasion du Safer Internet Day le 11 février pour sensibiliser les consommateurs aux pièges qui leur sont tendus sur les réseaux sociaux par des entreprises peu scrupuleuses souvent basées à l’étranger.

Les questions à se poser avant de cliquer sur une publicité

Pilules minceur, produits miracles anti-rides, période d’essai gratuite sur un site de streaming, C.V. en ligne, réduction de prix ou produit High-tech promu par des influenceurs mais jamais livré… Les publicités trompeuses fleurissent sur les réseaux sociaux se servant de plus en plus de la notoriété et de la communauté d’influenceurs pour piéger chaque jour des milliers de consommateurs. La fraude aux abonnements cachés rencontre toujours un « grand succès » : par un simple clic et une discrète case pré-cochée, les consommateurs peuvent voir leur compte bancaire débité chaque mois de plusieurs dizaines ou centaines euros pour un produit ou un service proposé initialement gratuitement ou à l’essai par des entreprises souvent basées à l’étranger.

« Avant de cliquer sur une publicité sur Internet ou un réseau social, nous recommandons aux consommateurs de se poser au minimum ces 3 questions : qui se cache derrière cette publicité ? Le vendeur affiche-t-il sur son site ses coordonnées complètes ? Que propose-t-il exactement et à quel prix ?  » explique Ralph Roggenbuck, juriste au CEC France.

Un nouveau système d’alerte en Europe

Pour lutter contre les fraudes, l’Europe a renforcé les pouvoirs des autorités nationales en charge de la protection des consommateurs et mis en place un nouveau système d’alerte. Le Centre Européen des Consommateurs France fait partie des organismes français habilités à utiliser ce nouveau système pour donner l’alerte sur les manquements répétés d’un professionnel.

« Nous sommes de plus en plus sollicités par des consommateurs qui, suivant les conseils d’influenceurs sur les réseaux sociaux, se retrouvent piégés par un abonnement caché ou dans l’attente d’un produit jamais livré. Ce nouveau système d’alerte va nous permettre de signaler rapidement aux autorités compétentes ces entreprises françaises ou européennes qui font de la publicité mensongère ou trompeuse sur Internet « , déclare Bianca Schulz, Responsable du CEC France.

Espérons que ces nouvelles dispositions permettront aux autorités nationales d’agir vite face aux pratiques peu scrupuleuses mais de plus en plus ingénieuses de certaines entreprises.

11 février 2020